Réunies en salle « Germaine Tillion » ce 25 mars, les classes de terminale HGGSP ont assisté au témoignage de M. Jean LAFAURIE, résistant et déporté centenaire, auparavant venu le 08 novembre dernier, pour les options de DGEMC et PSP.
Durant ce temps d’échange, Jean LAFAURIE a retracé son parcours exemplaire, de ses 18 ans où il entra dans l'organisation secrète (1941) à son incarcération à la Centrale d’Eysses de Villeneuve sur Lot et sa Déportation au camp de Dachau-Allach (fin mai 1944). Cette histoire de résistance et de patriote engagé pour la France Libre, vous pouvez la revivre à travers son spectacle, monté avec la Compagnie Errance : La République d'Eysses : Une histoire d'hommes solidaires.

L'IMPOSSIBLE OUBLI
« Ne me demandez pas aujourd’hui d’oublier
Même si je le voulais je ne le pourrais point
 Il y a tant d’horreurs liées au temps passé
Rien que les évoquer me fait serrer les poings […]
Et je pense au sourire de mon ami Guiral
Lorsque nous partagions l’univers carcéral
Aujourd’hui il est mort, les miliciens l’ont tué
Pour avoir trop aimé la vie, la liberté ».
Extrait d’un Poème de Jean Lafaurie
 
Témoignages d’élèves :

 

 

« L'échange que nous avons eu avec Monsieur Lafaurie, était pour ma part très intéressant pour l'élargissement culturel d'un événement que nous connaissons tous, bien que de nombreux détails nous en échappent. Son témoignage m'a paru clair et abordable pour les élèves, une vision précise de la Résistance du Maquis sous le Régime de Vichy et des actions qui ont contribué à la fin de cette guerre. La manière dont il évoque les différents moments de son histoire nous donne envie d'en apprendre plus. En la personne de Monsieur Lafaurie, nous y retrouvons une personnification de la mémoire de ceux qui ont résisté, dont nous ne prenons pas assez le temps d'étudier. » POUILLOT Iphigénie

« Comme à chaque fois où on entendu quelqu'un témoigné de son propre passé, il y a toujours beaucoup de chose à en retirer. D'abord, j'ai compris que l'entrée en prison ne constituait pas un point final à la résistance, grâce au récit surprenant de la transformation de la centrale Eysses en un lieu de d'éducation populaire et d'émancipation. Les résistants ont lutté jusqu'au bout, dans un esprit de solidarité, même dans l'environnement de la restriction de liberté par excellence : la prison. Ensuite, en l'interrogeant sur les raisons qui l'avait poussé à résister, il m'avait expliqué comment la mémoire de ceux morts pour la nation avait encouragé ceux voulant se battre pour la liberté. La mémoire ne sert pas seulement à se recueillir, mais aussi à trouver la bonne boussole morale au bon moment. » TRIPIER Côme

« Nous souhaitons remercier Mr Lafaurie, ancien résistant, pour son si précieux témoignage. Nous lui sommes infiniment reconnaissants d’avoir partagé avec nous son expérience d’une page déterminante de notre histoire. Quel privilège de recueillir une parole de terrain, d’entendre parler à hauteur d’homme de ce conflit sanglant qui a profondément divisé notre pays. Ses mots demeureront gravés dans notre mémoire, cher Monsieur, bravo et merci ; et merci à l’établissement d’avoir soutenu l’élève à l’origine de cette opportunité. » DE CRASTO Romane

 
Merci à Jean Lafaurie, d’être venu à deux reprises pour témoigner et ainsi sensibiliser nos classes.
Merci à M. Carton et aux professeurs présents, Mme Lusseau, Mme Corneloup, M. Jacquet et M. Hebrard.

Ecrit par Clémence THENARD-DUVIVIER,  initiatrice des rencontres avec Jean LAFAURIE.

Crédit photos : ©Philippe Jacquet et ©Iphigénie Pouillot